La planète est en danger et pourtant, et les gouvernements continuent pour le profit au détriments des hommes et animaux, d'anéantir ce qu'ils restent ......
Nous signons beaucoup de pétitions faute de ne pas savoir comment réagir, sans savoir finalement si ces pétitions ont un effet positif, c'est malgré tout une façon de montrer notre mécontentement.
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Depuis le 29.07.10 94 personnes ont signé la pétition
Les derniers de leur espèce menacée : des hippopotames dans le delta
Les hippopotames ont de l’eau jusqu’au cou, et c’est très bien ainsi. « Mais pour combien de temps encore ? », demande Maulidi Diwayu en inspectant soucieusement le colossal troupeau, qui domine un petit lac dans le delta du fleuve Tana. « Si le gouvernement ne retire pas sa décision, ces hippopotames se trouveront bientôt sur un sol sec ». Maulidi Diwayu se bat depuis des années avec son organisation écologique et des droits de l’Homme « Tadeco », pour la conservation de sa région d’origine ; c’est aussi le pays natal de milliers de fermiers, pêcheurs et bergers, et d’un million d’animaux de pâturages. Et pas seulement. « Nous vivons ici au milieu d’une biodiversité très riche » dit Diwayu, « car la cohabitation d’eau douce et d’eau salée offre à la faune et à la flore un milieu de vie très particulier, en particulier pour les oiseaux. » Le delta abrite 350 espèces d’oiseaux et est une importante aire de repos pour les oiseaux migrateurs. Dans ses forêts poussant près des rivières, vivent deux des espèces de primates les plus menacées au monde : les singes piliocolobus rufomitratus et cercocebus galeritus de Tana. Beaucoup d’espèces d’amphibiens et de reptiles n’existent que dans cette région. « Et le delta n’a tout de même pas d’aires protégées », se plaint Diwayu, « bien que le Kenya ait aussi signé la Convention de Ramsar, l’accord international sur la protection des importants territoires humides de notre planète. »
Au lieu de cela, le gouvernement vole leurs terres à ses citoyens, qui les cultivent et y vivent depuis des siècles. Il a cédé des droits fonciers pour une surface de 40 000 hectares à l’agence semi-étatique TARDA, au départ pour planter du riz et du maïs pour lutter contre la famine et la misère. Mais le but réel est bien la canne à sucre, pour produire de l’éthanol pour le marché mondial. Pour ce faire, on a déjà construit des barrages, creusé des canaux d’irrigation, et privé la population d’eau. « Le gouvernement n’avait aucun droit de faire ça », déclare l’écologiste Diwayu. « Les terres ici sont des propriétés foncières collectives, que l’Etat ne doit gérer qu’en accord avec ses citoyens, et n’a pas le droit de vendre, encore moins sans aucune consultation ni participation des Hommes qui y vivent! »
Les plus grandes craintes des habitants du delta semblent à présent se réaliser. La première plantation de canne à sucre doit s’étendre sur 20 000 hectares ; un projet commun entre TARDA et Mumias, le plus grand producteur de canne à sucre du Kenya. Et ce n’est que le début. Au moins deux autres grandes multinationales sont avides de recouvrir le fertile delta avec des plantes énergétiques pour biocarburant. L’Emirat Katar investit dans les champs afin de nourrir sa population ; une entreprise canado-chinoise veut extraire du titane sous les dunes de sable. Le gouvernement kenyan qualifie ces plans d’ « avancée économique » et « combat contre la pauvreté », et se garde bien jusqu’à présent de dévoiler certains détails.
Les activistes environnementaux ont déjà échoué une fois avec leur plainte contre la destruction du delta. « Nous allons essayer à nouveau », affirme Maulidi Diwayu, qui espère un soutien international. Pour cela, les activistes ont adressé une lettre de protestation au premier ministre kenyan ainsi qu’aux autorités responsables, avec une demande à la communauté mondiale : participez à notre action pour la protection d’un écosystème d’une grande importance pour toute la planète !
Vous trouverez ici une traduction de la lettre en français.
Vous pouvez lire le reportage détaillé de notre visite dans le delta de Tana dans le nouveau Regenwald Report en ligne, ou bien commander un exemplaire imprimé.
Soutenez les activistes environnementaux pour les coûts des procédures judiciaires et les ateliers de travail.
LA PÉTITION ICI
http://www.sauvonslaforet.org/protestaktion.php?id=605