horreur ! c'est bien triste d'être seul en pleine dépression, mourir seul et se faire manger les ...
quelle misère sociale, on peut mourir seule, personne pour nous secourir, c'est un monde de fou, chacun sa merde !
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Enfermé dans l'appartement avec son défunt maître, « Toto », un croisé caniche, est suspecté de l'avoir émasculé post-mortem.
HIRSON (Aisne).
Le mystère qui entoure les circonstances du décès de Bruno Selve se dissipe au lendemain de la découverte macabre à Hirson.
IL est près de 20 h 30, dimanche, lorsqu'un riverain de la rue de Vervins à Hirson entend frapper à sa porte.
L'homme qui se tient dans l'encadrement se dit très inquiet.
« C'est bizarre, je n'ai pas vu Bruno depuis près de quatre jours », souffle-t-il. Bruno, c'est Bruno Selve, un célibataire de 40 ans, domicilié dans l'appartement n° 4, au 1er étage du 79, de la rue.
Son inquiétude est d'autant plus légitime que l'ex-chauffeur routier, originaire de Gercy, est taciturne, renfermé sur lui-même et qu'il tente d'oublier ses difficultés en s'assommant de somnifères et en collectionnant les canettes de bière vides.
Depuis qu'il a emménagé là, en juin 2009, après un séjour au centre d'hébergement du Bon Accueil, les habitants du quartier lise toute la détresse du monde sur le visage de cet homme à fine moustache, réputé pour son extrême gentillesse.
Les deux hommes se tiennent maintenant devant chez Bruno Selve.
L'un d'eux l'appelle par son prénom.
En vain. La seule réponse qui perce à travers la porte est un aboiement.
Le petit chien noir de Bruno Selve, un caniche croisé, serait donc seul à l'intérieur.
L'un des deux témoins en doute, car comme tous les riverains, il sait que Toby et son maître sont inséparables.
C'est d'autant plus curieux qu'ils n'ont pas été vus depuis le vendredi midi. L'un des deux hommes décide, comme il le dit, « de clicher à la porte par réflexe ».
Celle-ci n'est pas verrouillée. Ils pénètrent alors dans le studio plongé dans la pénombre.
Tous deux balaient du regard la pièce meublée de façon rudimentaire.
Très vite, une vision d'horreur s'offre à eux.
En retrait du clic-clac qui sert de lit, entre le coin cuisine sur la gauche et la table à manger qui trône au centre, repose une silhouette.
Découvert émasculé
À bien y regarder, les deux hommes distinguent un torse nu. « C'est quoi ça ? C'est Bruno ? », bredouille le riverain.
L'homme qui l'accompagne contourne la table.
« Il ne les a plus… On lui a coupé… », clame-t-il à son tour.
Le corps, entièrement dénudé et sans vie, qui repose sur le dos, est bien celui de Bruno Selve avec, assis à ses côtés, le chien Toto (diminutif de Toby).
Le malheureux est émasculé.
Les deux hommes, sous le choc, ressortent immédiatement pour donner l'alerte.
Les gendarmes de la compagnie d'Hirson ne tardent pas à investir les lieux, à la suite des équipes de secours qui n'ont pu que confirmer le décès.
Les enquêteurs procèdent aux constatations d'usage après avoir gelé les lieux, comme s'il s'agissait d'une scène de crime.
De nombreuses zones d'ombre restent à lever.
Au fil des heures, les militaires acquièrent la certitude que l'hypothèse criminelle n'est pas la plus plausible.
D'abord, il n'y a pas de traces de lutte apparente dans l'appartement dont la porte d'entrée n'a pas été fracturée.
Ensuite, le premier examen du corps ne révèle pas de traces suspectes provoquées par un objet contondant, une quelconque arme blanche ou une arme à feu.
Reste les affreuses mutilations constatées au niveau des parties intimes du défunt.
Manifestement post-mortem, elles ne semblent pas être l'œuvre de mains criminelles armées d'un objet tranchant.
"Toto" suspecté
Alors que les gendarmes quittent les lieux du crime, après 2 heures du matin, il semble que les soupçons se portent sur Toto.
Le chien, affamé après avoir passé deux jours et deux nuits sans manger, aurait dévoré la partie la plus fragile de l'anatomie de son maître.
Hier en fin d'après-midi, alors que chacun redoutait encore dans le quartier qu'un dangereux maniaque ait sévi, rue de Vervins, Toto errait devant l'immeuble.
Ayant échappé à la vigilance de ceux à qui il avait été confié la veille, il a été repris par les gendarmes, peu après 16 heures.
Direction la SPA et sous bonne garde, cette fois.
C'est important pour la suite de l'enquête.
Au-delà de l'autopsie ordonnée par le parquet de Laon et qui devrait se tenir aujourd'hui, l'adorable petit caniche devrait subir un examen susceptible d'étayer, lui aussi, la thèse de la mort naturelle suivie de mutilations animales.
Éric LAINÉ et Michel MAINNEVRET
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/affame-le-chien-mange-le-cadavre-de-son-maitre
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