Parce qu’elle coule à flot, on a tendance à oublier que l’eau est un bien précieux. Dans les pays industrialisés, la qualité de l’eau douce se dégrade. Les eaux de surface et - en sous-sol - celles des nappes phréatiques, sont de plus en plus polluées. Fred, Jamy et Sabine sont partis à la rencontre d’éleveurs et d’agriculteurs bretons pour essayer de comprendre comment on en est arrivé là. Entre nitrates, pesticides et phosphates, ils nous exposent les solutions qui pourraient enrayer cette tendance. Quel circuit l’eau potable suit-elle avant d’arriver à notre robinet ? D’où viennent les nitrates qui sont entraînés vers les rivières et les nappes phréatiques ? Quelles mesures sanitaires permettent de contrôler leur présence dans l’eau et dans les légumes que nous consommons ? Quelles parades a-t-on trouvées pour éviter le ruissellement des pesticides ? Comment débarrasse-t-on l’eau des nitrates, pesticides et bactéries en tous genres ? Qu’est-ce qui se cache derrière nos factures d’eau ?
A lire
L’eau - ressource précieuse, de John Woodward, Ed. Gallimard, coll. Les yeux de la découverte, 2009
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autre article à méditer !!
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Entretien avec Stéphane Hallegatte, économiste et ingénieur à Météo-France, un des auteurs français du rapport du GIEC 2007 (Groupe 2 : conséquences des changements climatiques, analyse de la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et adaptation).
Quels seront les impacts des changements climatiques sur nos sociétés ?
Stéphane Hallegatte : Les impacts sur les sociétés seront très hétérogènes : certains pays ou régions seront touchés plus que d'autres et, à l'intérieur de chaque pays, des catégories sociales ou des régions plus que d'autres.
Les impacts les plus immédiats viendront sans doute du manque d'eau douce dans plusieurs régions du monde, notamment dans le bassin Méditerranéen, avec des conséquences sur l'agriculture et la disponibilité en eau pour la production électrique et la consommation domestique. Il est probable que la gestion de l'eau deviendra plus difficile. La production agricole mondiale devrait se maintenir, mais des diminutions locales pourraient poser des problèmes de sécurité alimentaire. Il ne faut pas oublier que le secteur économique de l'agriculture occupe entre 60 et 80% de la population dans les pays en voie de développement. Le choc économique pourrait aussi être brutal, et une accélération de l’exode rural pourrait en résulter, les agriculteurs ruraux cherchant de nouveaux emplois en ville.
suite http://climat.meteofrance.com/chgt_climat/resultat/impact