L'âne, qui n'est pas toujours estimé,
est souvent plus estimable que ceux qui le méprisent.
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Ce matin de juin nous avions rendez-vous, mon équipe de tournage et moi-même, avec Nicolas et ses ânes ou plutôt devrais-je dire les ânes de l’association Anestrel.
Une rencontre de plus, pensais-je alors, à mettre au compteur de ces dix années passées sur les routes de France à côtoyer ceux qui s’intéressent de près à nos amis les bêtes.
Si ces rencontres animalières et humaines sont toujours d’une richesse inouïe et m’enthousiasment à chaque fois, je ne me doutais pas que, ce matin là, j’allais découvrir bien plus qu’une association de passionnés…
Nicolas nous conduit dans un petit chemin boisé et vallonné. Léon, Riri, Fifi, Théo et les autres étaient déjà là, déjà au boulot.
Un boulot de débroussailleurs qu’ils effectuaient avec beaucoup de zèle à l’exception de Léon, qui lui, préférait visiblement observer ses troupes avec l’œil avisé et espiègle du chef.
Nul doute à voir sa posture que le patron c’était bien lui ! Tout en faisant connaissance avec tout ce petit monde, Nicolas commence alors à me raconter la vocation d’Anesterel.
Une idée simple et noble à la fois : utiliser des ânes, comme autrefois, pour débroussailler ces massifs du Sud Est de la France qui sont si souvent la proie des flammes.
Une initiative altruiste qui ne pouvait naître que dans l’esprit de ces pompiers volontaires, des hommes et des femmes qui n’hésitent pas à braver le pire des dangers pour secourir les autres et cette nature qui leur est chère.
Cette grandeur d’âme impose le respect.
La rencontre se poursuit… Mon œil avisé scrute alors chacun de ces animaux, histoire de m’assurer de ne pas être face à une forme d’exploitation odieuse comme il peut malheureusement en exister encore…
Rien de tout cela. Face à moi des ânes parfaitement entretenus, soignés et choyés par cette équipe formidable qui constitue l’association Anesterel.
Alors, lorsque Nicolas m’a recontacté pour devenir la marraine de l’association, je fus d’abord étonnée, mais heureuse et fière d’accepter. J’ai trouvé dans cette rencontre des gens d’une générosité incroyable.
On pense trop souvent qu’apporter une petite pierre à l’édifice est inutile, par son action Anesterel prouve que, au contraire, chacun d’entre nous peut agir à son niveau pour préserver la beauté du monde qui nous entoure.
Amitiés.
Natacha Harry