Au Pakistan, l'aide ne parvient pas aux plus pauvresCette catastrophe et le régime féodal qui règne dans ce pays, laisse les plus pauvres complètement démunis, je vous met des extraits de l'article, libre à vous, d'en voir la totalité. C'est triste et on comprend que la religion, utilisée pour les intérêts des puissants, n'est pas étrangère à cet état de fait! Inutile de vous dire que les Talibans sont les seuls présents et en profitent, pour dorer leur blason et pendant ce temps là, le président Pakistanais est vivement critiquéAFP/PEDRO UGARTE
Au Pakistan, les ouvriers agricoles frappés par les inondations, sont livrés à eux-mêmes.
EXTRAITS:
Au Pakistan, l'aide ne parvient pas aux plus pauvres....
Face aux conséquences catastrophiques des inondations, qui ont poussé plus de 17 millions de personnes sur la route, l'Etat pakistanais ne dispose ni des moyens, ni de l'organisation, ni de l'autorité nécessaires. La société pakistanaise ne peut compter que sur elle-même et s'appuyer sur un système tribal encore très présent. Mais cette solidarité ne suffit pas.
Dans la province du Sind, les principales victimes de ce drame, qui a essentiellement affecté les zones rurales, se situent au plus bas de l'échelle sociale : ouvriers agricoles et fermiers pauvres. Leur sort dépend, en temps normal, d'un régime féodal tout puissant qui les maintient en état de quasi-servage. Placés devant la catastrophe, les grands propriétaires terriens n'ont apporté aucune assistance à ces populations qui ne remettent pas pour autant en cause le système.
"On nous avait dit qu'après deux semaines, l'eau serait partie. C'était faux, s'insurge Abdel Aziz Wahid, le frère aîné, qui a deux femmes et quinze enfants. Il ne nous reste plus que quelques bêtes et un tracteur. L'eau est arrivée en pleine nuit, on dormait. En une heure, on est tous partis. Une de mes cousines est morte, le toit lui est tombé dessus."
Les trois frères vivaient sur le même bout de terre, avec leur beau-frère. Le groupe familial ne peut compter que sur lui-même et doit s'occuper de cinquante enfants au total et de parents âgés, dont un grand-père étique à la barbe blanche et au regard perdu.
"Nous sommes très en colère contre le gouvernement, explique Mustafa Wahid, le frère cadet. La planète entière donne de l'argent et on n'en voit pas la couleur. C'est ainsi que cela marche chez nous, les riches prennent l'argent pour eux." Sur ce bord de route, ils ruminent leur malheur. "Pas une seule autorité du Sind ou d'Islamabad n'est venue ici. Pourtant, celui qui possède toutes les terres où nous travaillons est un ministre", poursuit Mustafa Wahid, effrayé de l'audace dont il fait preuve en désignant, même sans citer son nom, la puissance locale.
Mustafa Wahid et sa famille sont au service du ministre fédéral de l'industrie et de la production, Mir Hazar Khan Bijarani, pilier du Parti du peuple pakistanais, au pouvoir, dont la famille tient cette terre depuis des générations..........
Ces "seigneurs" détiennent le pouvoir politique et les richesses produites par la terre. ..............................
"Nous donnons au ministre un peu plus de la moitié de ce que nous produisons - le lait, les animaux, les récoltes - et nous votons pour lui aux élections. Nous sommes de 20 000 à 22 000 personnes à travailler pour lui", raconte Abdel Aziz Wahid, qui précise que leur maître dispose d'une petite milice privée pour surveiller ceux qui tenteraient de tricher. "Si on le trahit, il nous tue", lance son frère Mustafa, avant de conclure : "Quand on est pauvre, on est pauvre, rien ne changera jamais, mais Dieu veille sur nous."..............
"On ne pouvait pas aller dans les camps avec ce qui nous reste de bétail, on a perdu 90 % de nos biens et toutes nos récoltes, s'inquiète Shams Din. Comment va-t-on vivre après ça ? Il faudra bien payer cette terre aux propriétaires, même si il n'y a plus rien dessus."..............................
Sur cette digue, un médecin tente de lutter contre les maladies qui s'aggravent à mesure que le temps passe. "Les diarrhées infectieuses viennent en premier, explique le docteur Sahib Gül, puis la dysenterie, le paludisme et les infections oculaires. Nous avons cinquante cas de choléra par jour. Le manque d'hygiène est un problème, mais il est lié au manque d'éducation dans un univers où ceux qui possèdent n'ont aucun intérêt à ce que leurs sujets comprennent trop de choses et s'en servent pour contester."......................................
"Il y a vingt ans, la justice du Pakistan, pressée par la classe possédante, a déclaré que la réforme agraire était anti-islamique. Alors, il ne reste plus qu'à tenter d'aider ces gens à reconstruire au moins leur maison", lance, fataliste, Roshan Rahu, représentant d'une organisation caritative pakistanaise, tout en relevant les noms et adresses de paysans réfugiés sur le bord de la route depuis maintenant trois semaines.
Lire l'article source de Jacques Follorou du journal le monde, dans sa totalité
ET AUSSI.........Le président pakistanais a suscité la colère de sa communauté lors de sa visite au Royaume-Uni.
Reuters
A Londres le président Zardari suscite la colère des Pakistanais britanniques
Royaume-Uni, le président pakistanais a été fraîchement accueilli par les membres de sa communauté qui lui reprochent ses dépenses, au moment où le Pakistan est confronté à des inondations sans précédent. Ces critiques tombent mal pour Asif Ali Zardari dont la visite à Londres était aussi l’occasion de rassembler les Pakistanais britanniques derrière la personne de son fils, Bilawal Zardari Bhutto, qui s'apprête à lancer sa carrière politique.
Avec notre correspondant à Londres, Alain Georges
Dans son pays, ils sont plus de 4 millions à être sinistrés par les pires inondations depuis quatre-vingts ans. Le président pakistanais Asif Ali Zardari, lui, passe ses nuits à Londres dans un somptueux hôtel, à au moins 400 euros la chambre. C’est le cinq étoiles « le moins cher de Londres » assure l’entourage du président.
N’empêche, le voyage passe mal auprès de l’importante communauté pakistanaise du Royaume-Uni, forte de plus d’un million de personnes. Certains des membres de cette communauté ont ainsi accueilli avec des huées Asif Ali Zardari à sa descente d’avion, le 3 août dans la soirée, et deux parlementaires d’origine pakistanaise ont refusé de déjeuner avec lui jeudi 5 août. L’argent serait mieux dépensé pour venir en aide aux victimes des inondations a expliqué l’un d’eux.
La colère de sa communauté contrarie les plans du président Zardari pour qui le voyage anglais était avant tout l’occasion de souder les Pakistanais britanniques derrière sa personne, mais surtout derrière la personne de son fils, Bilawal Zardari Bhutto. Tout récemment diplômé d’Oxford, Bilawal doit lancer sa carrière politique samedi prochain, lors d’un meeting à Birmingham qui pourrait se révéler houleux.
source RFI.FR
Et encore...........Cricket : le scandale qui accable le Pakistan
Voilà une nouvelle affaire de corruption dont le Pakistan se serait bien passé. Non seulement elle ternit un peu plus encore l'image du pays au moment où il a grandement besoin de l'aide internationale, mais elle touche une corde extrêmement sensible en Asie du Sud : le cricket, sport emblématique pour tous les pays de la région.
C'est comme si une nouvelle malédiction venait de s'abattre sur le Pakistan. Ravagé par les inondations, secoué par le terrorisme, le pays vient d'apprendre que son équipe nationale de cricket était soupçonnée d'avoir perdu à dessein le match qu'elle disputait face aux Britanniques, à Londres, à la fin de la semaine dernière. Une histoire sordide de pots-de-vin reçus sous l'œil d'une caméra cachée par de vrais reporters déguisés en faux hommes d'affaires. Avec beaucoup d'argent à la clé... Un "fixer", autrement dit un homme susceptible d'"acheter" les joueurs pour qu'ils agissent sur commande sur le terrain, de manière à faire gagner de gros parieurs, aurait ainsi touché plus de 230.000 dollars. Une valise pleine de billets de banque lui a été remise par le faux journaliste, qui s'était fait passer pour un riche homme d'affaires désireux de parier auprès des "bookmakers" sur la défaite du Pakistan. Le "fixer" lui aurait assuré qu'il avait au moins" onze joueurs dans sa poche".
Ce n'est pas la première fois que l'odeur du scandale tourne autour des joueurs de cricket pakistanais, mais oui, l'affaire tombe mal. La corruption qui gangrène une bonne partie de la classe dirigeante au Pakistan est l'une des raisons de la réticence des donateurs à aider le pays qui connaît la plus terrible catastrophe de son Histoire. Plus de 20 millions de Pakistanais, parmi les plus pauvres sont touchés.
Voir la vidéo de la scandaleuse "transaction" sur newsofttheworld.co.uk