Il parait que nous avons le droit de choisir, et non !
Info de Cathy
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Les élèves infirmiers non vaccinés contre le virus H1N1 sont-ils interdits de stage dans les services du CHU (Centre hospitalier universitaire) de Bordeaux ?
Non selon la direction du CHU qui, jointe cet après-midi au téléphone, se refuse à commenter l’affaire et renvoie à demain pour la validation éventuelle de cette décision et de plus amples précisions.
Selon toute vraisemblance, c’est pourtant cette option qui est actuellement privilégiée. Dès vendredi matin, des élèves infirmiers en stage dans des services hospitaliers accueillant des enfants ont été enjoints de regagner leur école.
Une note reçue jeudi soir et affichée depuis vendredi midi à l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) Florence-Nightingale de Talence est tout ce qu’il y a de plus explicite. « Pour protéger les patients hospitalisés, le CHU de Bordeaux décide que les étudiants non vaccinés ne peuvent pas rester en stage dans les services en contact avec les patients. Cette mesure s’applique dès demain (NDLR : vendredi dernier) pour le Pédiatrique et dès mardi 8 décembre pour tous les autres. La preuve de la vaccination est vérifiée par l’école. Dix jours après leur vaccination, les étudiants peuvent reprendre leur stage » est-il indiqué.
Mardi, deux réunions sont prévues à Pellegrin et à Xavier-Arnozan, deux des écoles infirmières qui font partie du périmètre du CHU. Tous les élèves de ces deux établissements y sont conviés.
Cette agitation suscite un vif émoi chez les élèves infirmiers bordelais, qui se comptent plusieurs centaines sur les cinq sites d’enseignement : Florence-Nightingale à Talence (Bagatelle), Croix Rouge, Charles Perrens, Pellegrin et Xavier-Arnozan.
Soucieux de conserver l’anonymat par crainte d’éventuelles sanctions, les protestataires ont d’ores et déjà monté un groupe sur le réseau social Facebook pour organiser la résistance.
« Je me suis fait vacciner ce week-end mais je ne pourrai pas retourner en stage la semaine prochaine à cause du délai d’incubation de la maladie ! » déplore une élève de troisième année, qui ne comprend pas pourquoi cette mesure n’a pas été anticipée pour permettre aux élèves de ne pas interrompre leurs stages.
Au-delà de ce problème pratique, nombre d’élèves s’élèvent contre une décision qui serait assimilée à une vaccination obligatoire. Tout le problème consiste à savoir sur quelle base légale le CHU escompte éventuellement y procéder pour les élèves infirmiers qui fréquentent ses services, la vaccination contre le virus H1N1 n’étant aucunement requise pour l’exercice d’une profession de santé.
In fine est posée la question de l’efficacité d’une telle mesure. Les médecins, les infirmiers comme les aides-soignants titulaires n’étant pas astreints à la vaccination – elle est pratiquée sur la base du volontariat - pourquoi les élèves-infirmiers devraient-ils seuls s’y soumettre ? « Soit tout le monde doit passer à la vaccination, soit personne. Mais seulement les élèves, c’est complètement incohérent », s’insurge l’un d’eux.
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http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/798096/mil.html