Je vous fais suivre un message de Michel Tarrier :
PLANTES DANGEREUSES : DEUX POIDS ET DEUX MESURES
« Le temps du monde fini commence. » (Paul Valéry)
CITOYENS DE LA TERRE : AUX ACTES !
Il faut d’abord imaginer que l’on puisse attendre…
En attendant l’institution d’une Organisation mondiale de l’environnement (OME) non compromise…
En attendant aussi que des nations, aux élus non plus électoralistes parce qu’arrivistes, instaurent des Ministères du Futur…
À l’avant-veille que ne surgisse l’inévitable mais bienveillante Dictature verte qui seule, en prohibant durement nos aveugles caprices, saura sauver la planète bleue…
Suggérons des voies radicales et traçons des sillons…, un peu comme on enverrait une bouteille à la Terre.
En voici une.
CULTURES DANGEREUSES POUR LA PLANÈTE ?
Au moment où les pays riches promettent (!) qu’ils vont tirer un chèque pour compenser le mal fait aux pays défavorisés, la Malaisie et l’Indonésie, dont les gouvernements spoliateurs acoquinés avec les agro-investisseurs s’enrichissent avec le palmier à huile ravageur d’écosystèmes, sont-ils sur cette liste des pays pauvres aux gouvernants milliardaires ?
En nous balançant mille et un reportages apocalyptiques sur la monoculture nocive du palmier à huile, entre-autres, outre nous sensibiliser à boycotter tout produit agro-alimentaire ou cosmétique en comportant (un sur dix dans nos infectes hyper-marchés !), pourquoi ne pas mettre en œuvre une procédure mondiale pour un contrôle restrictif des plantations, voire même leur élimination, à l’intention de la Malaisie, de l’Indonésie, de Bornéo, de Sumatra, ainsi que de quelques pays d’Afrique ?
On interdit bien la culture des plantes dangereuses pour l’homme, comme la coca (cocaïer), le cannabis ou le pavot à opium, il serait temps d’interdire aussi celles intensives des plantes dangereuses pour la planète.
Cette prééminence du danger pour le seul humain et jamais pour la planète est encore un indice parfaitement symptomatique de l’anthropocentrisme qui nous possède corps et âme depuis le bricolage des monothéismes. Quand nous rendrons-nous à cette évidence simpliste et que tous les peuples premiers observaient, que notre seul humanisme détaché du contexte de la Terre-mère est une conduite suicidaire ? Bien sûr, la Terre ne possède aucun représentant au sein de l’ONU, la Terre n’existe pas. C’est pourtant notre vivante maison.
Si des plantes nocives pour la santé humaine sont déclarées illicites, pourquoi celles néfastes à l’équilibre des écosystèmes et à la conservation des sols ne le sont pas tout autant ? Parce qu’elles représentent un énorme marché ? Mais l’opium ou la coca aussi !!
Le palmier à huile, puisqu’on en parle, n’induit pas seulement un déboisement infernal (qui est aussi source de rejets considérables de gaz à effet de serre), mais aussi une catastrophique destruction des sols par appauvrissement du substrat. Il biffe irréversiblement tout un cortège très précieux du biopatrimoine de la diversité des espèces botaniques et zoologiques, il génocide notre proche parent l’orang-outan (5.000 de ces magnifiques Grands singes en sont chaque année victimes) et il ruine la vie de peuples premiers vivant en symbiose avec les territoires spoliés de ces forêts primaires, tels le peuple Penan de Sarawak, partie malaisienne du cœur de Bornéo.
N’est-ce pas suffisant pour légiférer sans pitié et commencer à détruire les plantations hors-la-loi, ainsi que n’hésitent pas à le faire certaines institutions autoritaires pour les champs de coca ?
Pareille législation internationale est également à promulguer pour l’utilisation du produit. Pourquoi une firme comme Dove, parmi d’autres, ne subit-elle aucune pression officielle pour cesser l’utilisation pour le moins abusive et frivole de l’huile de palme ?
Que tout un chacun diffuse, divulgue et reproduise sur son blog cet appel légitime à l’interdiction des cultures dangereuses pour notre planète. Merci !