C'est tellement triste d'en arriver là, je trouve vraiment ignoble et inadmissible de ne pas lui laisser un logement avec son chien !!!
SAINT-HUBERT - Depuis 3 ans, Brigitte Jolin, 61 ans, vit dans sa voiture. Aucun logement social ne peut accueillir son saint-bernard qu'elle ne veut pas quitter.
Depuis le 10 juillet de cette année, la Franco-américaine Brigitte Jolin, 61 ans, a élu domicile dans sa voiture, à l'orée du bois sur la route Hurtebise-Amberloup, à Saint-Hubert. La dame accompagnée de son saint-bernard, un chien de 5 ans, vit dans la petite Peugeot blanche immatriculée en France.
Une voiture qui bouge de temps à autre et qui intrigue les passants. « Parfois l'un ou l'autre passant s'arrête et me demande ce que je fais là. Puis, il y a les réguliers qui me proposent de l'aide : laver mon linge, aller prendre une douche chez eux, etc . », nous confie Brigitte.
Le parcours de la vie privée de Brigitte n'est pas simple. Et d'un point de vue administratif, la situation ne semble pas beaucoup plus claire. Elle ne bénéficie d'aucun revenu fixe. « De 2003 à 2006, j'ai vécu dans un mobil-home à Sainte-Ode, j'étais inscrite comme résidente, je bénéficiais d'un emplacement qui a été vendu. Je suis donc retournée en France jusqu'au 10 juillet de cette année », dit-elle.
Cette vie de « nomade » au grand air n'a pas l'air de lui déplaire : « depuis le temps que je vis comme cela, quand j'entre dans une maison je deviens claustrophobe ». Mais la saison hivernale approche et Brigitte n'envisage pas de passer un autre hiver entre les tôles.
Là pour les gens, pas pour les animaux
Le service social de la commune est au courant depuis plusieurs semaines de la situation de la dame. Le président du CPAS, Joseph Marchal, se dit sensible au problème. « Nous connaissons la situation. Nous l'aidons dans les limites du possible, mais il y a des lois et des règles à suivre, et des conditions à respecter. Nous avons proposé divers logements à cette dame. Le dernier en date, c'était jeudi dernier. Mais cela ne va pas à cause du chien. Nous sommes là pour aider les gens et pas les animaux. Nous avons déjà solutionné plusieurs problèmes du genre mais les gens étaient plus coopérant. Ici, la dame ne veut pas quitter son chien et je peux la comprendre. Mais malheureusement nous n'avons aucun propriétaire dans les logements sociaux qui accepte les chiens », assure Joseph Marchal.
Situation catastrophique
Quant à Brigitte « mon st-bernard, c'est ma béquille ! ».
Personne ne peut rester insensible à cette situation et le président du CPAS se dit bien démuni
« Nous avons demandé à la dame des documents afin de pouvoir poursuivre une aide au revenu d'intégration social, mais rien ne vient. On ne peut pas non plus donner de l'argent venant des contribuables sans justification. En attendant on poursuit l'aide de diverses façons », déclare Joseph Marchal. Interpellée par la conseillère Cap 2006, Anne Félix, qui parle d'une situation catastrophique, l'échevine, Maryvonne Grymonprez rétorque que le CPAS fait son travail et qu'il y va de la vie privée des gens qui ne se déballe pas sur la voie publique. L'échevine Grymonprez et le bourgmestre, Claude Bonmariage, s'inquiètent auprès du président du CPAS afin de trouver des solutions. Les rencontres entre le service social et Brigitte Jolin, vont se poursuivre durant la semaine.
source :
http://labrajack.over-blog.com/ext/http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39034312&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily&utm_content=general-news